De Dali à Lao Cai


De Dali à Lao Cai



- L'automne au Yunnan -

5 au 9 novembre 2016 Chine 2717 km

Nous passons quelques jours à Dali pour nous reposer, profiter de nos derniers jours en Chine et préparer la suite du voyage, avant de reprendre la route, en bus cette fois, vers la frontière Vietnamienne.


Dali, au pays des Bai

La ville de Dali est séparée en deux : la nouvelle ville, une ville moderne chinoise sans grand intérêt et la”vieille” ville situé sur le bord du lac Erhai. C’est dans cette dernière que nous avons posé nos sacoches quelques jours. La vieille ville de Dali est une ville plaisante, où nous avons apprécié nous balader. Si on fait abstraction des 2 rues touristiques où les échoppes à touristes se succèdent, on est ici loin de la tourist-mania qui a frappé Lijiang, et la vie locale est toujours présente : un marché, des petits magasins, des pâtisseries (pour notre plus grand plaisir...on en trouve souvent depuis notre arrivée dans le Yunnan, avec notamment de délicieuses petites tartelettes!), des resto typiques chinois où nous avons nos habitudes (il y a en général un grand frigo où nous montrons ce que nous souhaitons manger pour accompagner notre bol de riz. Hop, quelques minutes au wok, et voilà un délicieux repas). Réputée il y a quelques années pour être le repère des voyageurs occidentaux, la ville est maintenant prisée des touristes Chinois. On croisera d’ailleurs très peu d’étrangers, même si on bat notre record depuis le début de notre périple en Chine.

Dali est également une ville cosmopolite et multi-religieuse puisqu’on y retrouve de nombreux temples, une église et une mosquée (ne nous demandez pas plus d’infos, en bon touristes que nous sommes, nous ne les avons pas visités...). Depuis Shangri-la, nous sommes d’ailleurs surpris de voir régulièrement des musulmans. Il s’agit en fait d’une des nombreuses ethnies minoritaires de la région, les Hui que nous avions déjà croisé dans le Xiniang et à Xining.

Les rues piétonnes de Dali sous la pluie
Les rues piétonnes de Dali sous la pluie

Dali est également une ville cosmopolite et multi-religieuse puisqu’on y retrouve de nombreux temples, une église et une mosquée (ne nous demandez pas plus d’infos, en bon touristes que nous sommes, nous ne les avons pas visités...). Depuis Shangri-la, nous sommes d’ailleurs surpris de voir régulièrement des musulmans. Il s’agit en fait d’une des nombreuses ethnies minoritaires de la région, les Hui que nous avions déjà croisé dans le Xiniang et à Xining.

I'm cycling in the rain

Pour repartir de Dali, nous devons nous rendre à la nouvelle ville, 15 km plus au sud. On espère pouvoir y prendre un train car c’est un poil plus rapide, plus confortable et un peu moins cher que le bus. On nous a dit qu’on pouvait y mettre les vélos. Banco, on file à la gare, avec notre petit bout de papier écrit en chinois, disant qu’on veut prendre un train pour Kunming avec nos vélos. Au guichet, ça fait encore bien rire, et ça monopolise bien 4 personnes qui discutent entre elles avant de finalement nous dire qu’il faut qu’on les amène au wagon cargo. Jusque là, tout va bien, on savait. On achète donc nos billets en tentant de se faire confirmer que les vélos prendront bien le même train que nous. Oui, oui. Direction le comptoir des colis, donc. Et là, c’est le drame. Les vélos peuvent bien aller à Kunming mais ne partiront que le soir même pour arriver le lendemain. Mais on nous avait dit que… Concertation au sommet, pour finalement décider de prendre le bus et ne pas perdre de temps. On se fait rembourser nos billets, non sans perdre 20 % du prix et on va à la gare routière la plus proche (qui se trouve être la gare de l’est, ça tombe bien!). Que c’est fatiguant de ne pas se comprendre…

Tout s’arrange alors : un bus part dans quelques minutes, le temps de négocier le prix des vélos avec le chauffeur (parce qu’il faut payer un backchich plus ou moins officiel, qui va directement dans la poche du chauffeur, pour pouvoir mettre les vélos en soute. Sur ce coup, on  n‘a pas été très bons, mais il était sympa (tu m’étonnes!) et on n’avait plus envie de batailler), et nous sommes “confortablement” installés pour plus de 5h de trajet.

On arrive à Kunming en fin d’après midi, sous un temps plutôt maussade. Et c’est peu de le dire. Il pleut des cordes et parcourir les 8 km qui nous séparent de la guesthouse est une horreur. On se retrouve bien vite trempés, et les voitures qui nous éclaboussent en nous doublant n’arrangent rien.

Heureusement, on se pose rapidement au chaud et on passe un agréable moment avec Johan arrivé la veille, à se raconter nos aventures des derniers jours autour d’une bière.

L'armée de fantômes sur leurs scooters... c'est à peu près tout ce que nous avons vu de Kunming
L'armée de fantômes sur leurs scooters... c'est à peu près tout ce que nous avons vu de Kunming

Bye-bye China

Le lendemain, pas d’accalmie en vue, nous reprenons la route sous la pluie pour rejoindre la gare routière de l’est… mais pourquoi sont-elles toutes si loin du centre ville?!? Nous avons près de 15 km à parcourir, dans un trafic assez dense, au milieu des voitures, bus et d’une armée de 2 roues (il y a bien des pistes cyclables, mais elles sont prises d’assaut par les scooters). Chaque carrefour est une épreuve. D’autant plus qu’on se retrouve bien vite trempés, malgré nos vêtements de pluie. Les gore-tex ne sont plus étanches, les chaussures, n’en parlons pas, on baigne dedans! On fait quand même durer le plaisir en s’offrant un détour de plusieurs km pour éviter la 4 voies qu’on juge trop dangereuse dans ces conditions. On arrive à la gare routière tout dégoulinants. Pas de surprise, on sait maintenant comment ça marche. On commence par acheter nos billets. Quoi! Le bus part dans 5 min?!? Il n’y en a qu’un par jour?!? La bonne nouvelle! On appellera ca un timing parfait! Il ne reste plus qu’à courir, gruger tout le monde pour le contrôle des passeports, on nous laissera même zapper le scan des bagages (on n’avait pas vraiment le temps de tout décharger de toutes façons) et de trouver notre bus. Juste à temps.

Tous les passagers sont déjà dans leurs couchettes (ah oui, parce que c’est un bus couchette de jour!), et les soutes sont bien pleines. Il faut alors démonter les vélos et jouer à tétris pour les caser entre les cartons, poissons et chiens, mais ça passe! On part finalement avec près de 30 min de retard, par notre faute, mais nous sommes maintenant en route pour la frontière Vietnamienne.

Vas y, enlève la roue, démonte la selle, pousse les chiens... ça va rentrer!
Vas y, enlève la roue, démonte la selle, pousse les chiens... ça va rentrer!

On aurait aimé prolonger notre séjour en Chine, pour profiter un peu plus du Sud du Yunnan et aller voir les rizières en terrasse de Yuanyang, qui ont l’air magnifiques. Mais d’une part, ce n’est pas la bonne saison (elles viennent d’être récoltées et sont maintenant à sec, avant d’être remises en eau en décembre pour la prochaine récolte); d’autre part, la météo est vraiment épouvantable ces jours-ci et on est bien contents d’être confortablement installés sous une couette, dans un bus. 7h plus tard, la pluie s’est enfin calmée, et nous arrivons à Hekou, ville frontière et terminus de notre séjour en Chine. Les formalités administratives aux postes frontière se passent sans problème et 30 minutes plus tard, nous voilà au Vietnam. Byebye China, xin chào Vietnam!!

Écrire commentaire

Commentaires: 0