Les vélos



- Le choix de nos montures -

Etant donné que nous avons prévu de passer 6 mois sur nos vélos, le choix de nos montures a été une étape cruciale. Nous avons passé pas mal de temps à nous balader sur internet, à traîner dans les magasins de cycles, à éplucher les magazines, pour trouver le vélo idéal pour notre voyage au long cours.

 

Les sites suivants sont une mine d'informations pour préparer un voyage à vélo et nous ont beaucoup aidé dans nos recherches :

Pour les futurs voyageurs, les passionnés de vélo, ou tout simplement pour les curieux, voici en détail le pourquoi et comment nous avons choisi nos vélos.

Quel type de vélo pour voyager?

Il existe toute sorte de vélos : les vélos couchés, les tricycles (si si, on vous assure), les tandem, les tandem mixtes (un assis, un couché), les vélos pliants, les trottinettes, les vélos électriques… Aucune hésitation de ce côté là :

  • C'est tout bête mais on ne sait pas (encore) faire du vélo couché. D'autre part, il est plus encombrant, moins maniable, moins standard pour les réparations et nous paraissait un poil plus dangereux car plus bas et donc moins visible sur la route.
  • Et pourquoi pas un tandem? La réponse a été catégorique et unanime : non!
    Les tandems aussi sont plus encombrants (déjà que ça a l’air compliqué de mettre un vélo dans un train chinois, alors un tandem...) et moins maniables. L’argument choc pour nous, c’est surtout l’autonomie : on se dit que passer 6 mois 24h/24 ensemble n’est pas forcément de tout repos et qu’il se peut (mais peut être qu’on se trompe?) qu’on ait parfois envie d’être seul dans notre bulle sur la route et d'aller à notre propre rythme. Et que dire des petites courses? On serait obligés d’y aller à 2 tout le temps?

Par ailleurs, ces deux types de vélos sont généralement plus chers que des vélos classiques. Les autres possibilités ne nous paraissaient tout simplement pas adaptées à notre voyage. Nous partirons donc avec des vélos classiques!

Pourquoi monter son vélo?

Plutôt que d'opter pour un vélo tout prêt, il peut être très avantageux, si on est bricoleur et qu'on a un peu de temps de monter soi même son vélo :

  • Parce que les vélos de randonnée coûtent en général 1000 à 1500 €, voire beaucoup plus selon les modèles. Parce que même à ce prix là, ils ne sont pas parfaits  : ils nécessitent souvent de changer certaines pièces pour l'adapter à nos besoins alors que certains composants peuvent paraître luxueux pour notre usage.
  • Parce qu'on n'en a pas trouvé d'ocas' sur Leboncoin.
  • Parce que sur les modèles plus adaptés à notre budget, les composants sont de moins bonne qualité. 
  • Parce qu'on peut avoir un vélo à la carte, qui corresponde mieux à nos besoin. On peut choisir ses composants un à un, mettre le paquet sur ce qui nous parait important et faire l’impasse sur le superflus.
  • Parce qu'après quelques heures de montage, on sait parfaitement comment notre vélo fonctionne et on est capable de le réparer au moindre petit soucis.
  • Parce que ça permet de faire de sacrées économies, en commandant les pièces détachées sur internet par exemple, où les prix sont très attractifs.

A noter qu'un vélo "de voyage" n'est pas indispensable. Il est tout à fait possible de transformer un VTT par exemple et de l'adapter au voyage, ou même d'acheter un vélo sur place.

Quels équipements pour un vélo de voyage?

Pour le choix de nos pièces, outre les conseils disponibles sur les sites précédemment cités, nous nous sommes beaucoup aidés de blogs d’autres voyageurs qui ont eux aussi fait le choix de monter leurs vélos :

Youtube est également une bonne source d’info parce qu’une video est tellement plus parlante qu’une notice de montage…

 

D’une manière générale, nous avons choisi des composants qui soient les plus fiables possibles et les plus faciles à réparer ou à remplacer en cas de casse, peu importe où l’on se trouve. Nos 2 vélos sont quasiment identiques : un judicieux mélange de qualité allemande (ça compte les contrefaçons?), de camelote asiatique et de classe anglaise. On optimise ainsi les pièces de rechange et la boite à outils.

Le cadre

En théorie, le risque de casser son cadre est vraiment minime mais comme c’est déjà arrivé à Nico au fin fond de la Mongolie, on se dit que ça n’arrive pas qu’aux autres. Nous avons donc opté pour un cadre acier.

 

On a d’abord essayé de dénicher un vieux cadre décathlon des années 90 (les meilleurs parait-il) sur leboncoin, pour le tunner, mais sans succès. Nous avons finalement acheté des cadres neufs sur internet :

- Un cadre de Farhrrad T300 pour une “bouchée de pain” sur ebay pour Elise. Certains diront qu’il s’agit d’une contrefaçon. Elle préfère croire qu’il l’emmènera au bout du monde sans broncher.

- Un cadre Intec M1 pour Nico.

Les roues

On trouve actuellement beaucoup de vélos équipés de roues de 28” en France et en Europe. Nous avons cependant choisi des roues de 26” car plus solides, permettant le montage de pneus plus larges pour augmenter le confort et la stabilité sur les pistes, mais surtout plus répandu partout dans le monde et donc plus facilement réparable ou remplaçable (pneus, chambres à air…).

Les pneus

La référence incontestable du voyage à vélo : les pneus Schwalbe Marathon. Nous avons opté pour le modèle Mondial Performance en 2” : les pneus plus larges supportent mieux la charge, créent un effet d’amorti et permettent un meilleur freinage.

La transmission

Nous avons préféré une transmission classique à dérailleur plutôt qu’une transmission dans le moyeu puisqu’elle est plus répandue, encore une fois, plus facile à réparer au fin fond de la pampa et surtout bien moins chère. S’il y a une chose sur laquelle faire des économies de bout de chandelle n’est pas un bon plan, c’est sans doute la transmission. Nous avons donc opté pour du milieu voire du haut de gamme : Shimano (qui a le quasi monopole) DEORE et XT, et des développements permettant de “mouliner” en toutes circonstances et de s’attaquer aux cols Kirghize et Tibétains (de quoi rassurer Elise).

Les freins

Partir avec des freins à disque nous parait être un luxe vraiment pas indispensable et c’est sans doute un peu risqué s’ils venaient à casser. Même si les freins V-brake présentent quelques inconvénients (moins bonne capacité de freinage par mauvais temps, usinage de la jante), ils sont plus universels, interchangeables et plus robustes.

Sacoches ou remorque ?

QUEL DILEMME...

Les sacoches présentent l’avantage d’être plus compactes et plus modulables qu’une remorque mais imposent des contraintes plus fortes sur le vélo. Elles sont également moins aérodynamiques et rendent plus difficiles les montées en danseuses (Elise ayant peur de la vitesse et n’ayant pas l’intention de battre des records de montée, on dira qu’on s’en fiche).

 

Les remorques quant à elles, permettent d’emporter un volume et un poids plus important d’affaires (plutôt risqué) et imposent moins de contraintes au vélo puisque le poids est entièrement soutenu par la remorque. Elles sont par contre moins pratiques pour les transports en commun et peuvent être source de problèmes mécaniques supplémentaires (ces deux derniers points ont été décisifs).

 

Nico a déjà voyagé avec une remorque, il avait envie de tester les sacoches… nous partirons donc avec des sacoches.

 

LES SACOCHES

Le choix est limité : il se résume (presque) aux marques Vaude et Ortlieb. Quoique la marque Crosso semble être un bon rapport qualité prix. Nous avons arbitrairement choisi des sacoches Ortlieb puisqu’après avoir écumé les tests et comparatifs, il semblerait qu’il y ait très peu de différences entre ces marques.

Nous avons opté pour le modèle “roller plus” car plus léger (et un peu plus joli d’après Élise).

 

PORTES BAGAGES

La référence : des portes bagages robustes en acier, de la marque Tubus.

Accessoires : pas si accessoires que ça!

SELLE

Les avis sont unanimes : la grande majorité des voyageurs conseillent les selles Brooks en cuir. En théorie, elles deviennent très confortables après quelques semaines de “rodage”, le temps que le cuir s’assouplisse et s’adapte à notre anatomie. Nous sommes tellement confiants que nous avons choisi le modèle “pre aged” : les selles sont “pré-tannées” et le confort est censé être assuré dès le premier jour. On croise les doigts!

 

Avantage : la classe! Inconvénient : le prix (mais à m’en donné, le confort de nos fesses n’a pas de prix)!

 

GUIDON

Nous avons opté pour des guidons papillons qui permettent de gagner en confort : plusieurs positions possibles pour varier les plaisirs et un léger amorti.

 

GARDE BOUE

Deux écoles s’affrontent ici :

  • Elise qui ne veut pas être mouillée (mais c’est du luxe puisqu’on ne roulera pas sous la pluie ni dans la boue, hein. Elle a tellement confiance qu’elle a quand même tenu à en mettre). Petit conseil pour ne pas se retrouver à acheter 3 paires de garde boue avant de trouver la bonne (ça sent le vécu) : bien vérifier la largeur et la courbure des garde boue pour s’assurer qu’il passe entre la fourche et le pneu et vérifier que les systèmes de fixation sont compatibles avec le vélo.
  • Nico, qui se fiche d’être mouillé (de toutes façons, s’il pleut, on est déjà mouillés, non?) et qui pense que ça deviendra un handicap dans la boue (mais on avait dit qu’on roulerait pas dans la boue!)

On comptera les points à la fin du voyage…

 

RETROVISEUR

Élément INDISPENSABLE sur la route! On ne s’en passerait plus. Busch&Muller propose plusieurs modèles, nous avons opté pour le miroir le plus grand pour une vision plus confortable.

 

COMPTEUR

Un compteur-altimètre-thermomètre chacun, très utile pour connaitre les statistiques de l’étape et du voyage, pour savoir combien il reste de kilomètres avant la pause, pour savoir comment on se traîne dans la cote, ou pour faire la course dans la descente.

 

BEQUILLE

Pratique pour ne pas avoir à coucher le vélo chargé à chaque fois qu’on s’arrête. Permet de ne pas abîmer le vélo mais aussi le dos. Nous avons fait attention à la charge admissible (il faut qu’elle soit suffisamment robuste pour supporter nos mules) et à la forme de celle-ci (pour qu’elle ne s’enfonce pas dans la terre meuble sous le poids des vélos).

La liste complète et détaillé des composants de nos vélos est disponible ici.

Le montage de nos vélos

On nous avait prévenu que le montage des vélos pouvait être long et fastidieux pour des novices comme nous. Finalement, avec une meilleure organisation (c'est pourtant pas faute d'avoir essayé d'optimiser), le montage en lui même aurait pu être réalisé en un seul weekend. Dans la réalité, c'est un peu différent : des commandes désynchronisées, quelques pièces non adaptées, un outil qui manque, un orage qui nous oblige à tout remballer... mais contre toute attente, on ne s'en est pas si mal sortis. Nos montures sont prêtes (espère-t-on) à nous emmener au bout du monde !

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Commentaires: 4
  • #1

    Diana (dimanche, 04 septembre 2016 13:23)

    Top la vidéo ! Bon courage et hâte de suivre vos aventures...

  • #2

    Alexis (vendredi, 25 janvier 2019 15:19)

    Bonjour,
    Est-il possible de savoir à combien vous est environ revenu le prix d'un vélo une fois monté ?
    En comptant les tubus, sacoches, etc....
    Je vous remercie d'avance pour votre réponse.

  • #3

    Elise (lundi, 12 août 2019 13:27)

    Bonjour,

    La liste détaillée de tous les composants et du prix de revient de nos vélos est disponible via un lien un peu plus haut sur la page.

  • #4

    Lois (lundi, 17 août 2020 17:10)

    Bonjour, merci pour vos textes tout à fait inspirants et de transmettre beaucoup de ce que vous avez appris !
    Je pense acheter un vélo pour voyager et je ne suis pas encore décidé à le monter moi même. Avez-vous eu besoin d'outils spécifiques ou je peux monter mon vélo avec les outils que j'ai (mon petit atelier est bien fourni) ? Avez-vous eu besoin, par exemple, de clés dynamométriques ?
    J'espère une réponse pour bientôt :)
    PEut etre a la prochaine au detour d'un chemin